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Le Phi

 

Ce "viseur" d'un genre vraiment très particulier, bouleverse complètement nos notions habituelles de visée puisque sa fonction n'est pas de focaliser notre attention sur la cible en créant un alignement oeil-sarbacane-cible mais, tout au contraire, de défocaliser notre attention, afin d'ouvrir notre champ de vision tous azimuts.(Son usage est difficilement explicable à une personne n'ayant jamais vécu une perception de ce type.)

Disons que cet anneau est éprouvé par leSarbacanaka comme une sorte de flotteur dans le vide posé sur l'inspiration et qui s'élève au fur et à mesure que les poumons se remplissent.

Cette flottaison est vécue comme une sorte d'assise kinesthésique pour le ressenti de la vision.

Ce cercle étant perçu comme s'il était appuyé sur le vide, en résonance à l'appui de nos pieds sur le sol et à l'ancrage-assise dans le ventre ("hara").

Ceci pose notre attention sur le plein et sur le vide en une seule et même assise, dont l'assiette va être éprouvée comme très exactement à sa place dans l'espace.

Et c'est à travers ce "très exactement à sa place" que va jaillir le jet-de-souffle.

Il n'y a plus aucune tension du regard vers la cible, l'on regarde large, vision "grand angle", en percevant le plus vaste possible sur les côtés, vers le haut, vers le bas."

Placé à plat sur les sarbacanes-Sarbacana, à 10 cm de l’embouchure, se trouve positionné un anneau qui participe d’un procédé optique inventé par M.L. Dioptaz en tant que designer.

Ce procédé implique un tout autre protocole de perception et de lecture que les modes habituels de visée.


Le principe étant de mettre en synergie consciente et simultanée des stimulus captés par des systèmes sensoriels différents. Cela permet de placer les sensations kinesthésiques en résonances synesthésiques avec la perception visuelle.

Il s’agit d’un processus systémique induit par le maniement d’une forme appelée (de par son profilé) le phi.

L’usage de cette forme est conçu de manière à impliquer la vision périphérique en même temps que la vision centrale .

La "visée" ne s’effectue plus par l'habituel processus linéaire d’alignement par focalisation "oeil-sarbacane-cible", mais par "défocalisation" impliquant un processus non-linéaire de perception tout azimut. L’utilisation de ce "viseur" implique simultanément, tout autant, les assises des pieds sur le sol, l’assise du souffle dans le ventre, les dynamiques de la respiration que la perception visuelle et l’écoute. La mise en relation avec le centre de la cible étant le résultat d’une Gestalt avec le propre centrage du pratiquant.

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"... Fixer un écran, lire un livre... Notre mode de vie réclame que nous focalisions notre regard, développant ainsi essentiellement la vision centrale de l’œil, et négligeant notre vision périphérique.
De ce fait, bien souvent, notre corps a oublié que dans une totale décontraction visuelle, nous pouvons utiliser la totalité de l’œil au même instant, vision centrale et vision périphérique tout à la fois, nous autorisant ainsi toutes les richesses d'attention(s) et de contemplation que cela induit.

Afin d'utiliser cette richesse de l’œil, et pour éviter que le regard du sarbacanaka emporté par cette longue-ligne-sarbacane qui pointe vers le but, n'emporte avec lui l'attention qui s'y glisse(donnant de ce fait, à cette attention cette même forme linéaire).

Un anneau est positionné à une dizaine de centimètres de la bouche, de sorte que, lorsque la sarbacane est en bouche, nous percevions le cercle, l'ellipse de cet anneau juste sur le bord de notre vision périphérique.

Nous disposons à présent d'un profilé qui permet l'activation simultané de la vision périphérique et de la vision centrale,
c'est sur la radiance optique induite par ce cercle que nous allons poser notre attention et dynamiser notre visée.

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